A priori, c’est ce que nous laisse penser la plupart des « on dit ». On va donc regarder ça ensemble.
La semaine dernière, j’ai publié un article sur la mise en place d’une ligne aérienne entre Aracati et Barreirinhas permettant de visiter les Lençois sans avoir à prendre la voiture.
Arriva ce qui devait arriver : une pluie de manifestations écologiques sur l’impact de cette nouvelle ligne aérienne.
Ce que je comprends tout à fait, puisque depuis 10 ans on nous culpabilise sur nos trajets en avion.
Sauf que… vous me connaissez, je suis très sensible aux préoccupations écologiques et, qu’évidemment je me suis penchée sur le sujet et de manière très approfondie. Je vais donc vous décortiquer tout ça.
Le premier point primordial
Vous existez et à partir de ce moment-là quoique vous fassiez vous avez une forte empreinte carbone ! A moins d’aller vivre dans une grotte et de ne manger que des fruits et légumes bio produits sur place, vous participez au réchauffement de notre chère planète. Se nourrir, se loger, se chauffer, se vêtir, se déplacer, travailler, communiquer… et plus fort encore faire des enfants est en soi une absurdité écologique si on y réfléchit bien.
Vous l’aurez compris, c’est foutu d’avance ;-)
Donc on va d’abord essayer de pointer les activités humaines qui impactent le plus le vivant et de voir ce que l’on peut faire à notre niveau ou les points sur lesquels on est le plus aptes à réduire notre impact écologique. Parce que l’on n’est pas des super-wo-men et parce qu’on est sur Terre aussi pour se faire plaisir et pour en profiter. Je rappelle que l’on n’est, sauf preuve du contraire, toujours pas certains que le paradis existe et qu'apriori, il est à l’heure actuelle sur Terre, du moment où l’on sait où regarder. Alors, on arrête de culpabiliser et on se penche sérieusement sur la question !
Pourquoi voyager?
Les vacances, les voyages c’est la récompense après une année de travail, de stress, de compromis, de fatigue !
C’est le moment où l’on recharge nos batteries, où l’on prend sa dose de soleil, où l’on décompresse et où on a le temps de ne plus penser aux petits soucis du quotidien. Ce sont donc des moments primordiaux, essentiels au bon fonctionnement de notre organisme et de notre moral. On rebooste ainsi notre système immunitaire.
Car renoncer à ce qui nous fait le plus plaisir, c’est aussi renoncer à aller bien ce qui a une conséquence sur votre santé physique et psychologique.
Or, savez-vous quel est l’un des secteurs industriels le plus polluant : l’industrie pharmaceutique!
Les émissions totales du marché pharmaceutique s'élèvent à 52 millions de tonnes de CO2, comparées aux 46,4 millions pour l'automobile sur la même année. Alors qu'elle pèse 28 % de moins dans l'économie, la pharmacie est 13 % plus polluante que l'automobile.
En 2016, une précédente étude avait calculé la pollution générée par le service de santé américain et montré que ce dernier était à l'origine de 12 % des pluies acides, 10 % des émissions de gaz à effet de serre, 9 % de la pollution atmosphérique et 1 % des gaz destructeurs de la couche d'ozone. La pollution générée par le secteur pharmaceutique va d'ailleurs bien au-delà des émissions de CO2. Une étude portant sur les fleuves de 72 pays vient de montrer que 65 % des sites étudiés contenaient des antibiotiques avec des concentrations allant jusqu'à 300 fois le seuil acceptable. Les industriels ne sont cependant pas les premiers en cause, les maillons faibles se situant ici au niveau des hôpitaux et des stations de traitement des eaux.
Être en bonne santé est donc déjà un facteur important pour décarboner votre empreinte sur Terre.
Si vous voulez aller plus loin dans l'information sur comment vivre mieux et en pleine santé, n'hésitez à lire mes précédentes articles rédigés lors du premier confinement ici
Au-delà du trajet, voyager ce n’est pas seulement voir de nouveaux paysages et se détendre, c’est aussi aller à la découverte de nouvelles cultures, approcher les locaux, comprendre qui ils sont, comment ils vivent, pourquoi ils sont si différents : c’est apprendre le Monde et élargir notre conscience. C’est être plus tolérants envers les autres et nous-même. C’est participer à un courant de bien-être planétaire. Or, on sait qu’une bonne santé psychologique aide notre corps à aller mieux et c’est communicatif.
Alors oui, tous les touristes n’ont pas cette mentalité là, mais si vous me lisez et me suivez c’est que vous n’y êtes pas insensibles. Et si vous êtes réceptifs, vous allez pouvoir partager cette vision là avec votre entourage, lors de vos voyages et participer à augmenter cette conscience collective. Et quand je parle de connaitre un peu mieux les particularités locales, je vais justement vous en parler concernant les déplacements ici au Brasil et plus particulièrement au Ceara.
Les transports au Brasil
Déjà c’est Brasil et non Brésil. Je ne comprendrais jamais cette idée de franchiser les noms propres… Arrivés sur place, tout est en brésilien, pas en français ;-)
Le Brasil, c’est 16 fois la surface de la France et 210 millions d’habitants, habitant principalement sur les côtes. C’est un pays assez jeune puisque découvert en 1500 par les portugais qui y ont fait commerce mais sans pour autant le développer. L’agriculture et les matières premières étant détenues par de grands propriétaires terriens qui bloquèrent longtemps le développement de l’urbanisation et de l’industrialisation. Celles-ci ne commenceront que doucement à se développer après 1950. Les centres de ressources étant principalement dans les régions de RIO et de SAO PAULO. L’industrialisation du Brasil commence donc vers 1965 avec une croissance, pour le coup, rapide. Les premiers chemins de fer français datent, eux, de 1865. Le Brasil, démarre sa première grande ligne (plus de 50km) avec un Rio/ Sao Paulo en 1877. En 1922, le Brasil compte 22 000 km de lignes ferroviaires, aujourd’hui, il en compte 30 000 km, autant que la France, pour une surface 16 fois plus grande.
Entre temps et compte tenu des grandes distances entre les villes et les états, le Brasil a privilégié le transport aérien, et, routier pour les distances intermédiaires.
Le Brasil n’a, en effet, pas la capacité de construire et d’entretenir des lignes ferroviaires aussi longues. Beaucoup de ses territoires sont déserts sans électricité, ni eau courante. De plus, plus de 84 % des 210 millions de Brésiliens vivent dans une agglomération urbaine.
L’avion semblait donc la solution la plus adéquate en reliant les grandes villes industrialisées et notamment lors du développement du tourisme dans les années 80-90.
Localement, le développement du réseaux routiers étant facilité par l’extraction de pétrole brésilien, les états et régions ont tout misé sur la route.
Au total, Le parc automobile dépasse les 100 millions de véhicules dont 10 millions sont des 4x4 et compte 673 000 bus. Le Brasil bénéficie principalement d’une production nationale de ses véhicules même pour les marques étrangères. En comparaison, la France compte 38,2 millions de véhicules majoritairement fabriqués à l'étranger, dont 6 millions de 4x4 et SUV et 100 000 bus.
Alors maintenant que l’on sait qu’il y a peu de trains au Brésil et toujours pas le tgv, que le parc automobile est déjà très développé et que l’industrie aérienne est récente et peu développée, qu’en est-il du bilan carbone ?
Le bilan carbone des transports en avion et voiture
Pour s’y retrouver, il faut comparer l’empreinte carbone des différents modes de transport en prenant en compte plusieurs facteurs : le modèle du véhicule (neuf ou vieux), le modèle (électrique, hybride ou thermique…), son pays de fabrication (pour les modèles français: France, Espagne, Maroc Slovaquie, Slovénie, République Tchèque, Chine ou Corée du Sud), l'origine des batteries (Chine ou Allemagne…), sa durée de vie, la vitesse à laquelle se déroule le trajet, ou encore, la fluidité du trafic, le nombre de passagers par véhicule… et du type de conduite. Car oui, une conduite trop rapide, avec trop d’à coups, ou des pneus en mauvais états émettra plus de CO2.
- Rare sont les études qui peuvent prendre en compte tous ces critères -
On obtient alors le coût CO2 émis par kilomètre et par passager.
La voiture
D’autres facteurs indirects peuvent encore alourdir le bilan environnemental de la voiture. Les embouteillages par exemple : une voiture coincée dans un embouteillage émet 2.5 fois plus de CO2 qu’en conditions normales. Une voiture avec la climatisation allumée émet 7 à 20% de CO2 en plus. Les voitures émettent également beaucoup plus de pollution aux particules fines localement que les avions.
Tout comme l'usure des pièces et l'origine de leur fabrication.
Le taux d’occupation moyen d’une voiture en France est de 1.1 personnes par véhicule pour les trajets courts (qui représentent la majorité des trajets quotidiens), 2.2 personnes pour les trajets longs.
L’avion
Quant aux avions, si l’on se réfère aux statistiques d’Air France par exemple, on constate un taux d’occupation moyen de 85.7%. Sachant que le plus petit avion d’Air France (pour les longs et moyens courriers) peut héberger 131 passagers, à un taux d’occupation de 85.7% cela donne 111 passagers par petit avion pour la moyenne basse.
Un A320 neo de 150 places, utilisé pour les vols régionaux (autour de 1000 km, soit environ la distance d’un vol Lille Marseille), consomme environ 2.25 l de carburant par 100 km et par passager.
Un A220 de 135 places, utilisé pour des vols de moins de 2000 km consommera environ 1.8 L de carburant par 100 km et par passager.
Un long courrier sera autour de 2.4 (A330) jusqu’à 3.5 (A380) litres par 100 km et par passager.
En comparaison, les voitures circulant en France en 2017 émettaient en moyenne 6 L aux 100 km, 4.16 pour les voitures neuves.
Et puis les technologies évoluent vite, dans un cas comme dans l’autre. Ces dernières années, les émissions de CO2 des avions se sont considérablement réduites, sous l’impulsion de divers programmes d’optimisation technologique et techniques comme l’ACARE2020, les projets Cleansky ou SESAR. Les émissions de CO2/passager/km de l’aviation ont, ces dernières années, baissé beaucoup plus vite que celles des voitures.
En 2018, la consommation moyenne des voitures neuves vendues en France a même augmenté de 2.2%, tandis que celle des avions a continué de baisser. Les données que l’on a l’habitude de voir sur la pollution de l’avion (celles de l’AEE) sont assez anciennes et ne prennent pas forcément en compte ces évolutions technologiques.
Une étude menée en 2014 par le Transportation Research Institude de l’Université du Michigan affirme que l’intensité énergétique du transport par voiture est en moyenne 57% plus élevé que celle du transport aérien. Autrement dit, la voiture émet plus de CO2 que l’avion en moyenne puisqu’il consomme plus d’énergie pour transporter la même quantité de passagers.
D’après l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), Il y a environ 28 000 avions de ligne dans le monde, qui émettent 2,5 % des émissions totales de CO2.
Au total, en 2018, 24 % des émissions mondiales de CO2 dues à la combustion d’énergie relève du secteur des transports. Sur cette part, le transport routier passagers et fret (voitures, camions, bus, deux roues) est de loin le premier responsable : près des trois quarts des émissions de CO2. Les compagnies aériennes et les constructeurs se sont fixé pour cap de réduire de moitié en 2050 leurs émissions par rapport au niveau de 2005
On peut donc dire que sur certains trajets spécifiques, le trajet en avion est parfois préférable en termes environnementaux au trajet en voiture pour les longs voyages. C’est le cas si vous voyagez seuls sur de longues distances, notamment pour les vacances. D’autant que, toutes choses égales par ailleurs, choisir l’avion augmente le taux d’occupation des avions (qui auraient de toute façon fait le trajet, que vous soyez ou non dedans), réduit la congestion sur les routes (et donc les embouteillages) et cela permet donc d’optimiser le système de transport globalement. Et il concerne, aussi, aujourd’hui moins d’individus que la voiture.
Par exemple :
Aéroport de départ : PARIS-CHARLES DE GAULLE / Aéroport de destination : FORTALEZA-PINTO MARTINS
Distance : 7 087 km
Consommation : 264.3 Litres de kérosène par passager équivalent, soit 3.7 Litres aux 100km
La navigation maritime
Consommer des produits fabriqués à l’étranger à un coût bien plus important que de prendre une fois par an l’avion pour se payer un beau voyage.
Aujourd’hui près de 400 000 tankers sillonnent les mers, de plus en plus gros (essentiellement des porte-conteneurs, des pétroliers, des vraquiers).
Le fret commercial est en forte hausse, en raison de la progression des échanges et de la diversification des « chaînes de valeur » des produits. Ceux-ci ne sont plus fabriqués en un seul point mais composés généralement d’éléments venus de différentes usines dans le monde.
Les bateaux rejettent 20 000 tonnes d'eau de ballast par an dans les mers, déversant ainsi des quantités d'organismes étrangers aux océans.
On estime que près de 3 millions de tonnes d’hydrocarbures se répandent chaque année dans les mers et les océans.
L’émission de particules fines est la première source de pollution générée par le transport maritime.
De plus selon plusieurs études, le transport maritime est responsable de la mort prématurée de 60 000 personnes en Europe.
Les collisions entre les navires et les animaux marins représentent le principal impacts du transport maritime sur la faune. Ces collisions entraînent dans la plupart des cas de graves blessures ou la mort des animaux.
Depuis quelques années, on note également une forte augmentation de la pollution sonore générée par le transport maritime. les différents bruits provoqués par les navires parcourent de longues distances et viennent perturber les espèces marines qui utilisent le son pour communiquer, se nourrir ou encore se repérer.
En dehors du commerce, le transport maritime est aussi dominé par l’industrie de la croisière. En 2019, 30 millions de personnes se sont rendues en croisière à travers le monde.
Selon l’Organisation maritime internationale (OMI), 5% des émissions mondiales de dioxyde de carbone proviennent du transport maritime.
Debunker
Alors oui, on peut se dire qu’inaugurer de nouvelles lignes aériennes c’est privilégier le développement d’une région dans le monde et donc accélérer la pollution.
Et que c’est la décroissance qu’il faut avant tout privilégier en consommant moins et mieux.
Mais en étudiant la question, on a pu voir que ce n’est pas forcément sur l’avion qu’il faut taper en premier, celui-ci au contraire réduit l’empreinte carbone des transports.
Des lignes aériennes bon marché, permettront aux voyageurs moins fortunés de ne pas prendre la voiture pour faire les mêmes trajets. Sachant que c’est dans le transport aérien que les plus gros progrès en terme de baisse des émissions sont faites et seront faites.
Privilégier un beau voyage par an en choisissant sa destination avec soin, ses lieux de visites et d’hébergements, consommer consciemment en choisissant des produits bio et locaux, utiliser les transports en communs dès que c’est possible, faire moins d’enfants (un enfant c’est 60 tonnes de CO2/an + ses descendances), manger le moins d’animaux possibles, se soigner sans chimie… permettront de réduire durablement votre empreinte carbone.
Je pense, en effet, que ce qui accroit la pollution dans le monde c’est le développement des populations avant tout. On ne pourra que très difficilement freiner la consommation. Des politiques natalistes devraient être mise en place et particulièrement dans les pays en voie de développement tel que le Brasil : un accès et une information simplifiés à la contraception pour les femmes comme pour les hommes. Dans le Nordeste, il y a en moyenne 2,8 enfants par famille. Il n’est pas rare que les familles aient jusqu’à 20 enfants.
Famille du chanteur Gilberto Gil
Et ce n’est pas les politiques sanitaires qui aient freinées quoique ce soit.
Les politiques sanitaires empêchant les personnes de voyager hors de leur pays, n’ont fait que déplacer les transports dans leur propre pays. Le touriste brésilien a découvert le Brasil et c’est lui qui pousse aujourd’hui la région du Nordeste à investir dans des infrastructures touristiques. Ce n’est pas le touriste européen qui ne prend plus l’avion pour cause de pandémie ou pour ne pas polluer.
Le Brasil, c’est un peu comme la Chine, aujourd’hui, elle n’a plus vraiment besoin de l’extérieur. Et le consommateur brésilien est un gros consommateur, il veut avoir accès à tout ce que les européens/américains ont eu et que ses parents ou grand-parents n'ont pas eu.
Le seul moyen, justement de freiner cette course à la consommation, c’est que des européens par leur style de vie et leur respect de l’environnement viennent les sensibiliser.
Les nettoyages des plages, les demandes d’éco responsabilités auprès des mairies ne viennent pas des locaux mais plutôt des étrangers installés. Nous avons une histoire et un recul sur l'ère industrielle que les brésiliens n'ont pas encore.
Je vais un peu parler de moi, puisque c’est mon article ;-)
Je tiens un ecolodge, comme vous le savez. Les brésiliens n’ayant absolument rien à faire de l’écologie, ils ne viennent pas chez moi.
Par contre, en maintenant ma présence sur place, je participe à la sensibilisation des habitants du village par de actions régulières. Les locaux travaillant chez moi, transmettent aussi nombre d'informations et contribuent à la sensibilisation globale.
Si le tourisme européen s'arrête pour cause de "on dit que voyager est polluant" , je perds la possibilité d'exister en tant qu'écolodge. Ne me restera alors que la solution de répondre à la demande brésilienne et de me transformer en hotel classique avec clim, frigo, tv, eau bouillante, bar discothèque, barbecue, produits transformés… et de participer pour le coup au réchauffement climatique.
Alors, on s’en fout un peu, c’est tant pis pour moi, après tout.
Mais en partant de ce raisonnement, c’est tous les efforts qui sont faits par certains hébergeurs, voyageurs et locaux pour que le Brasil prenne conscience de sa richesse naturelle incroyable et des enjeux environnementaux qui s'arrêtent.
N'oublions pas que le battement d'une aile de papillon a des répercussions à l'autre bout de la planète, car nous sommes tous liés.
Alors être écolo c’est quoi, au fond ?
Prendre sa voiture, faire 800km, se payer des embouteillages, allez dans un hôtel, manger sans savoir ce que l’on mange, s’acheter plein de trucs made in China sur place, se refaire quelques embouteillages pour rejoindre la plage ou le centre sportif, refaire du shopping, reprendre sa voiture pour 800km retour ?
Tout ça pour ne pas prendre l’avion parce que certains souhaitent vous culpabiliser ?
Ou faire 7000 km dans un avion plein, descendre dans un ecolodge, apprendre à connaitre de nouvelles cultures, s’en prendre plein les yeux, participer indirectement à l’écologie locale, conscientiser les locaux avec des actions simples comme ramasser leurs plastiques sur la plage, revenir en France et partager avec d’autres ces moments hors du temps ?
Bien évidemment, vous pouvez aussi prendre le tgv, un sac à dos, louer un vélo et camper en France.
J’en profite pour revenir justement sur l’article des Lençois et mon explication des transports brésiliens
Pour aller dans les Lençois de Parajuru, jusqu’à présent, vous aviez le choix entre :
1/ Prendre un taxi de Parajuru, puis l’avion pour faire Fortaleza Sao-Luis, puis louer une voiture ou prendre un taxi jusqu’à Barreirinhas soit consommer en CO2 : 0,28t/pers
2/ Aller en voiture/taxi de Parajuru à Barreirinhas, soit 3 jours de transports et consommer en CO2: 0,2 t/pers (le calcul ne tient pas compte des arrêts dodo et donc de l'augmentation des distances)
3/ Prendre un taxi jusqu’à Aracati + avion Aracati/ Barreirinhas, soit consommer en CO2 : 0,2t/pers
Donc même équivalence Avion/ Voiture, sachant que les calculs sont faits sur des distances françaises qui prennent en compte des autoroutes, ce qui n'est pas la cas ici dans le Ceara. Les distances sont fractionnées par de nombreux villages, les routes sont remplies de dos d'ânes, animaux, véhicules, trous et les itinéraires pas forcément bien indiqués. Ce qui augmente largement le coup CO2 au km parcouru.
Quelques pistes pour décarbonner vos vacances
Connaissez-vous le principe de la compensation carbone ? Il est très simple : il suffit de calculer la quantité de CO2 émise lors de ses déplacements (voiture, avion, train…). Puis de verser en contrepartie une somme d’argent destinée à financer des projets écologiques..
Pour la calculer, vous avez différents simulateurs sur des sites spécialisés comme le site de l’ADEME (Agence de la transition écologique). Mais aussi l’éco-calculateur du gouvernement, l’outil de la Fondation Good Planet créée par Yann Arthus-Bertrand ou encore le site Nos gestes climat…
En choisissant des lieux de villégiatures respectueux de l’environnement vous compenser aussi votre empreinte écologique.
En agissant sur place pour aider les populations locales à prendre conscience des impacts de l'activités humaines sur Terre, vous participez à réduire l'empreinte globale mondiale.
Le net est rempli de sources d’informations, souvent non actualisées et souvent écrites par des lobbies. Il est difficile de s’y retrouver. J’ai essayé ici de regrouper les différentes informations pour trouver celles qui se recoupent.
J'espère que cet article vous aura permis de vous faire une idée plus ample du vaste sujet que sont les transports et leurs pollutions.
En savoir plus sur ce précédent article: Hébergement et voyages éthiquess
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