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Mes aventures équestres en Afrique

Photo du rédacteur: DelphineDelphine

Il y a des rêves qu'il faut réaliser. Mais entre fantasmes et réalité, la déception peut être grande...


Mon expérience de cavalière en Afrique du Sud et au Botswana

Un de mes rêves les plus fous, excepté sauter en parachute était de partir en Afrique pour faire un safari à cheval.

L’idée de rencontrer des animaux sauvages au plus près dans des conditions les plus naturelles possibles était pour moi une aventure exceptionnelle. J’étais déjà partie, trois ans auparavant en Afrique du Sud pour visiter une multitude de parcs nationaux ou privés en voiture. Si l’expérience avait été exceptionnelle, notamment mes nombreuses rencontres avec les éléphants, j’avais fort peu apprécié d’être coincée dans une voiture toutes fenêtres fermées (ou presque).

La possibilité donc de sentir l’air chaud, de voir les animaux sans aucune barrière, de monter à cheval, de faire de grands galops avec les zèbres ou les girafes, de sentir l’adrénaline monter, de vivre des émotions fortes, tel était mon rêve. Voilà, ce qui était du fantasme que l'on peut retrouvé dans ma petite vidéo ici. Je n'ai pu d'ailleurs la réaliser que 2 mois après mon retour:


Pendant trois mois, j’ai ainsi cherché sur le net, les séjours qui pouvaient correspondre à ces critères. En rajoutant le fait que je voulais séjourner sous la tente ou en plein air afin d’être là aussi le plus en contact avec les éléments.

Mon choix s’est porté sur une agence américaine du nom d’Equitours qui proposait plein de séjours dans ce sens avec des prix un peu plus raisonnables que d’autres organismes. Il faut dire que la note est salée, comptez entre 2800 euros et 4500 euros pour avoir la chance de vivre cette aventure une semaine, et sans les vols.


Le séjour prévoyait quelques jours en Afrique du Sud et le reste au Botswana. Bien que ce ne fût vraiment pas super clair, j’étais partie dans l’idée du Botswana en faisant ma recherche sur le site. Il aurait certainement fallut que j’y regarde de plus près, il est vrai, mais l’idée de sous la tente, les chevaux, les animaux sauvages me suffisaient déjà largement.

Je réservais donc et envoyais dans la foulée mes billets d’avion, payais et attendais avec impatience d’y être.


15 jours avant le départ, Megan, ma contact américaine, me demande d’envoyer mes billets d’avion et de payer le transfert entre l’aéroport et le Lodge. J’avais pourtant vu que le transfert était gratuit en juin mais en allant de nouveau sur le site, je ne retrouvais plus l’annonce. Une annonce flash que j’avais raté de toutes évidences. Quelques jours après, elle me recontacte pour m’annoncer que je dois payer un supplément. Mon transfert n’ayant pas été prévu car elle n’avait pas pu communiquer mes horaires de vols. Une navette sera organisée que pour moi… Je râle bien évidemment et elle m’annonce que finalement les frais supplémentaires seront offerts.

Bref, je débarque à l’aéroport de Johannesburg prête à monter sur un cheval dès l’après-midi comme c’est prévu. J’attends, regarde un peu partout mais ne vois pas mon chauffeur. Au bout de 20mn d’attente, j’appelle via Whatapps (merci les aéroport de mettre le wifi à dispo) la responsable du camps, Laura. Elle me dit que le chauffeur devrait être dans l’aéroport et qu’elle s’en occupe. 10 mn après, je vois le chauffeur pointer le bout de son nez et me faire rejoindre un groupe de clients, il m’avait oublié !!!

Ça commence mal et ça ne va pas s’arrêter là, hélas.


Arrivée au camps, on me dit d’emblée que mon programme a changé : exit le dodo sous la tente, ça sera en Lodge. Forcément surclassé mais c’est pas ce que j’avais demandé.

Cela dit, il fait plus froid que ce que je n’avais imaginé, dormir dans une chambre m’ira très bien.

On part faire une balade à cheval vers 16h00. On me donne un cheval sans rien me demander, ni sur le type de cheval que j’aime monter, ni sur mon niveau, mais ça j’avais au préalable rempli un formulaire.

La balade se passe bien, j’ai un cheval hyper pépère que je dois pousser pour aller au galop et le maintenir à cette allure. J’apprécie moyen. On fait des « canter » c ‘est à dire de petits galops ou du pas. Le ranger nous montre une faune quasi inexistante, faite plus de traces que d’animaux, et encore. En fait, la « réserve » est répartie en enclos où sont gardés les animaux afin que l’on puisse les voir. Chaque enclos a son type d’animal.


On comptera en gros 1 hippopotame, 5 zèbres, 3 girafes, quelques impalas, des buffles domestiqués, et quelques autres équidés. L’intérêt réside plutôt dans le parcours qui est très technique avec beaucoup de trous, de pierres, de petits sentiers escarpés, d’arbres et de branches dans tous les sens. Au canter, ça ne rigole pas, il faut être hyper vigilants.

Il existe bien des chemins où le galop serait possible mais durant ces 3 jours passés à Horizon Lodge à aucun moment nous sera proposé cette possibilité.


La clientèle du camps est anglo-saxonne : écossaise, irlandaise, anglaise, australienne, et sud africaine blanche. L’équipe est composée de volontaires anglo-saxons et notamment d’irlandais. Les balades sont très bavardes. Les entendre jacasser tout le long des balades ou le soir aux diners avec cet accent insupportable animé de gros rires bien gras avinés de bière bon marché est assez pénibles. La plupart des clients viennent pour la journée ou sur deux jours seulement.

Le deuxième jour le matin, on me propose un autre cheval, chouette ! Je remarque d’entrée de jeux que c’est un fougueux, je vais enfin pouvoir m’amuser.

En effet, il est du genre à être un cheval de tête, à mordre ses copains et à ruer, sans compter que le « canter » n’est pas son truc, il est plutôt galop.

Le ranger me demande de le tenir à distance. Autant dire qu’être en queue de file est un sacerdoce pour lui. Et, j’aime aussi suivre le mouvement de mon cheval, ne pas être dans le contrôle à tout prix. Le plaisir doit être partagé. On fera donc des moite-moite, un coup je le maîtrise, un coup je lui laisse un peu de mou. Je me retrouve donc très vite derrière le ranger lors d’un canter qui vire un peu au galop dans mon cas. Je maintiens la position juste derrière lui, et là, au détour d’un chemin, il me donne comme indication de tourner à droite, son bras droit tendu. Les chemins étant très escarpés et plein de branches, on a une vision assez courte des obstacles et on doit suivre à la lettre les recommandations du ranger et donner cette information au suivant.


Manque de chance, à droite, se dresse un arbre dont une des branches cassées dépasse largement sur le chemin, je me la prends violemment sur le bras droit et suis déportée sur la gauche du cheval, je manque de tomber mais me récupère assez vite et reprends le cours du « galop » après un petit détour dans les arbres. J’ai le bras en sang mais le ranger ne s’aperçoit de rien avant la fin du « canter ».

Je me soignerai toute seule avec ma propre trousse de survie une fois rentrée dans ma chambre.

L’après midi, on me redonne « Hot Montana », c’est un nom qui lui va bien. On repart en balade, je lui donne un peu moins de mou cette fois-ci, histoire de ne pas être cataloguée « hot cavalière ».


Tout se passe bien. Je fais mon mouton, en suivant bien la file. Je ne dépasse personne. Je monte avec les étriers et prends les rênes des deux mains. On m’a fait remarqué plus tôt qu’il serait bien que je monte à l’anglaise et non à la brésilienne (c’est à dire pas en mode western). Pourtant, on a des selles australiennes western… mais je fais ce qu’on me dit même si c’est beaucoup moins sympa. Je comprends tout à fait leurs règles de sécurité et les suis à la lettre.

Sur cette balade, enfin un espace de jeux : Un chemin escarpé en carré dont la dernière ligne droite passe dans l’eau d’un lac. Le ranger nous demande si on veut le faire au galop. On sera seulement deux à y aller. Je fais un premier passage avec ma Go pro à la main au galop en mode western pour être le plus à l’aise possible. Sauf, que la GO pro n’a rien enregistré. Je fais donc un second passage, forcément un peu plus rapide car Hot Montana s’éclate. La GO pro refuse toujours de prendre la vidéo. Je demande un dernier passage que le ranger m’accorde et je repart au galop… super rapide cette fois-ci, Hot Montana ayant bien repéré le petit jeu de « j’y vais à fond sur les deux angles à 90°, et cette fois-ci, je cabre sur la partie dans l’eau parce que c’est trop d’émotions d’un seul coup! ». J’ai la GO pro dans une main, je suis en mode rodéo, je tiens les angles et la ruade et finis tranquillement au canter mon troisième passage. La GO pro n’ayant toujours rien filmé, en fait, la carte mémoire était pleine. Je suis applaudie par les autres clients et le ranger me félicite en me disant que je suis une super bonne cavalière.

Le soir en rentrant, Laura, la chef du camp vient me voir et me dit que je ne peux pas aller au Botswana, que je n’ai pas le niveau, que j’ai du mal à rester bien dans le groupe et que c’est trop dangereux pour moi… J’en tombe presque de ma chaise longue !

Elle me propose de rester en Afrique du Sud et de continuer à monter ici. Je refuse tout net ! Il est hors de question que je continue à visiter des enclos avec des discours chaque jour identiques et les gros rires des irlandais ponctuant les balades et les diners. Elle me propose donc de faire un test : partir au galop sur un carré, j’accepte évidemment. Entre temps, je vais voir le ranger pour lui demander ce qui ne va pas avec moi, il me réponds que rien du tout, que je suis une bonne cavalière mais que ce n’est pas lui qui décide. Avant la prochaine balade, on me donne donc un cheval que je ne connais pas et on me demande de faire ce que la chef va me montrer avec son cheval : départ au galop sur un triangle… ha bon, ce n’est plus un carré ? Je m’exécute mais le cheval coupe un peu le triangle et revient trop vite à son point de départ. Je rate le test. Il faut dire qu’il était prêt pour partir en balade avec ses copains et pas pour aller faire un test à la con à l’opposé du départ. La chef ayant elle même raté le carré mais ça je ne l’apprendrai que plus tard.

On me répète donc que je ne suis pas apte à aller au Botswana, que c’est trop dangereux pour moi. Que si j’y vais je ne pourrai pas monter à cheval mais seulement en voiture. Le ranger en douce me dit d’y aller et de refaire le test sur place.

J’insiste donc pour y aller en disant que je suis d’accord pour ne pas monter à cheval. Ca n’a pas l’air de les enchanter. Laura me dit que j’aurai un surcout dans ce cas là car je rejoindrai un autre programme. J’hallucine mais je dis ok.


Le lendemain, je parts donc accompagnée d’une anglaise qui me dit qu’elle n’avait pas prévu d’aller au Botswana mais qu’elle a accepté ce matin quand on lui a proposé. J’en déduis donc, qu’il n’était dès le départ pas prévu que j’y aille et qu’elle me rejoint pour rentabiliser le transfert.

Sur place, on me dit non, pas de cheval pour moi. J’insiste pour repasser le test. Ils finissent par céder. Je passe le test les doigts dans le nez, carré réalisé sur mesure. On me dit là encore que non, que je n’ai pas le niveau. Je ne comprends pas. J’apprendrai plus tard que dans le groupe de cavalier, un des cavaliers avait demandé à ne pas faire les balades car il ne se sentait pas en confiance pour aller au devant des animaux. On me place donc avec lui sur des courtes balades uniquement le matin sur des aires sécurisées et l’après midi sur des safaris en voiture.


Je ferai donc des balades très très tranquilles de deux heures à la place des six heures prévues par jour et beaucoup de transferts en voitures entre les camps. Ce qui me donnera l’occasion de discuter avec le ranger qui m’apprendra que le danger est quasi inexistant. Ils communiquent énormément par radio entre tous les rangers de la réserve, ils savent donc exactement où sont les félins et les éléphants. D’autres part, il y a peu de félins et ils sont toujours aux mêmes endroits. Se faire surprendre par des éléphants est difficile car les arbres sont des arbustes donc on les voit de loin. On verra ainsi en voiture beaucoup d'animaux. Les félins que je n'avais pas aperçu en Afrique du Sud il y a trois ans, sont bien présents cette fois-ci au Botswana: Lions, guépards, léopards avec leurs bébés ou entrain de festoyer!


Bref, ce n’est pas mon niveau qui était en cause mais le fait que j’aie réservé un programme où j’étais seule. Il fallait donc me caser ailleurs. L’anglaise a complété le groupe où l’un des cavaliers n’était pas assez bon, et moi j’ai complété son programme pour qu’il ne soit pas seul.


J’aurai l’occasion de faire des grands galops et une course sur une des sorties avec le ranger et démontrer que je n’ai aucun problème de niveau. Celui-ci me dira d’ailleurs qu’en effet, j’avais le niveau pour y aller.

Bref, pendant une semaine j’ai douté, j’ai été vexé et surtout j’ai été très frustrée. Outre le fait de ne pas avoir vécu mon rêve pleinement, devoir faire le mouton ne m’a pas plu du tout. Si vous aimez les chevaux, si vous appréciez leur contact, aimez leur faire des câlins, si vous les écoutez et aimez partager avec eux sur les balades, n’y allez pas. Ils ne sont traités que comme de vulgaires motos. Les deux rangers me feront d’ailleurs cette remarque : il n’avait jamais vu une personne autant en symbiose avec un cheval. Même Hot Montana, malgré sa fougue montait avec moi.

Les autres clients ayant fait les longues balades "dangereuses" ont finalement vu très peu d'animaux, beaucoup moins que nous en voiture et n'ont pas fait de galops.


Je rajouterai que le surcout imposé à la fin du séjour fût de 200 dollars, rien que ça ! Celui-ci ne sera pas débité suite à ma plainte à Equitours, mais un geste plus commercial aurait été bienvenu. EN RÉSUMÉ :

Si dormir sous les étoiles a été une expérience fabuleuse, voir les fauves en voiture totalement ouverte à à peine un mètre fût assez impressionnant, que je me suis évertuée à prendre le meilleur, il n’en reste pas moins que le goût sur ma langue reste aigre-amer.

Question équitation

Ce n’est pas pour vous :

  • Si vous aimez les chevaux,

  • Si vous aimez monter avec votre cheval et non sur un être à vos ordres

  • Si vous aimez un peu de liberté pendant les balades

  • Si vous avez des appréhensions

  • Si vous n’aimez pas être un mouton

  • Si vous aimez le calme pendant les balades

Question organisation

Ce n’est pas pour vous :

  • Si vous aimez qu’on respecte le séjour que vous avez choisit

  • Si vous aimez qu’on vous respecte

  • Si vous aimez qu’on ne vous arnaque pas

C’est pour vous si :

  • Vous aimez un encadrement strict

  • Vous êtes plutôt mouton que berger

  • Vous n’aimez pas les grands galops

  • Vous aimez un peu d’aventure mais sans risque


Ma plus belle expérience: dormir à la belle étoile en pleine savane, entendre le bruit des sabots de zèbres galoper derrière mon lit, trouver des traces de lions au petit matin à à peine 10 mètres du camps ainsi que celles d'éléphants... se doucher en plein air et manger d'excellents plats sud africains.

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